La langue française, tous les francophones
l'aiment. Et même la kiffent grave. Mais s'en tamponnent allégrement le
coquillard. La langue française – comme tant d'autres langues du monde – crève,
étouffée par l'anglo-américain, dans l'indifférence quasi générale… et les
protestations d'amour des "responsables" qui la pressent sur leur
sein pour mieux la poignarder. À juste titre, vous pensez à Mycron "Je parle anglais (sic) à l'étranger
(ndlr et en France) pour mieux défendre la Francophonie (re sic)". Mais il
n'a pas le monopole de cet enfumage tartuffesque. Parmi les témoignages reçus,
nous vous proposons l'édifiant courrier du syndic (maire, bourgmestre) de
Lausanne. Vous apprécierez la réponse argumentée que lui apporte l'une des chevilles
ouvrières de LANGUE FRANÇAISE. C'est ici.
Opération survie
23 mai 2018
Voici, détaillée ci-dessous, la stratégie élaborée par notre
collectif. Elle vise à sensibiliser nos diverses opinions publiques au péril
couru par notre langue commune.
Pour la mener à bien, nous avons besoin de votre concours. Si
vous acceptez de participer au sauvetage de la langue française, merci de renvoyer
à langue-francaise2018@laposte.net
la courte fiche terminant ce présent texte
Une
stratégie de la dernière chance
Le constat
Il ne paraît pas utile de développer ici les
motifs des vives inquiétudes qui nous rassemblent.
Pour
résumer :
En
Belgique, en France, en Suisse d'abord. Au Maghreb, dans plusieurs pays
d'Afrique sub-saharienne, à Montréal ensuite, la langue française se voit
assaillie par l'anglo-américain. Sa qualité, son usage même s'amenuisent chaque
jour.
Se
résigner, adoubant ainsi la cohorte des zélateurs du colon. Ou bien, lucides et
debout :
-
Refuser notre colonisation – et celle de toutes les cultures non
anglo-américaines. Et non pas se rengorger en dénonçant le colonialisme pratiqué par
certains de nos ancêtres.
-
Rechercher le droit à la différence. Et non pas se gargariser de fumeuses
protestations de soutien à ce droit…. tout
en stigmatisant quiconque ose ne pas
penser selon les diktats majoritaires.
- Se
respecter soi, c'est-à-dire respecter d'abord une façon de penser façonnée par
une langue maternelle ; et non s'immerger aveuglement dans un maelstrom
déstructurant.
-
Ne pas renier une culture (par exemple sa littérature) ou des valeurs (comme
les Lumières) encore prisées partout dans le monde.
-
Ne pas imaginer que la langue française survivra ailleurs, si elle est boutée
hors des usages des "vieux pays" où elle prit racine.
But
Le collectif vise à sensibiliser à nos préoccupation
les opinions publiques, donc les médias. Québec mis à part, il y a là toute une
éducation à faire !
Notre collectif cherche à faire respecter les lois
déjà existantes. Il propose aussi l'élaboration de nouvelles règles.
Moyens
. Pour l'heure, le moyen privilégié est l' "opération survie" (titre
provisoire). Au même moment, en plusieurs capitales de régions où nous sommes
représentés (ainsi Paris, Marseille, Genève, Lausanne, Bruxelles, Montréal…) se
tiendront des présentations à la presse d'une stratégie pugnace, déjà
concrètement mise en œuvre. Il ne s'agit plus de récriminer mais d'annoncer des
actes résolus.
- Deux mois au moins avant la
présentation, notre collectif aura écrit à un certain nombre d'acteurs
"significatifs" du monde francophone, ayant enfreint les dispositifs lois
protégeant le français, les enjoignant de se mettre en conformité avec la règle
(En France, deux mois doivent s'écouler entre mise en demeure et lancement
d'une procédure).
- La présentation commune pourrait être lancée depuis
la ville de Québec, bien plus à même que le Villers-Cotterets de Macron, de
porter le titre de capitale de la Francophonie – de fait seule ville importante
du monde où le cheval de Troie US n'entre pas dans la place.
- Lors de la présentation, nous soumettrons
les réponses positives obtenues : "Oui un changement est possible",
et surtout les réponses négatives et absentes. Nous annoncerons alors, contre
ces dernières, le lancement de procédures contentieuses.
- Nous ferons état des succès obtenus par diverses composantes du collectif
lors de telles procédures, trop sporadiques alors pour attirer suffisamment
l'attention. (Voir par exemple http://langue-francaise2018.blogspot.fr/p/blog-page.html).
- Nous annoncerons le lancement
d'une procédure particulièrement musclée confiée à un avocat "proche des
médias" et visant une entité internationalement médiatisée.
- Nous annoncerons la
saisine d'un certaine nombre de parquets
(ou entités juridiques correspondants de pays autres que la France), leur
demandant de poursuivre certains médias désignés, enfreignant la loi. En
France, il s'agit des publicités à dominante anglo-américaine sans traduction
française de présentation équivalente.
- Nous rechercherons la
présence physique de représentants d'organismes finalement rendus à nos vues,
ou de personnalités soutenant notre combat.
- Nous désignerons quelques
grandes entreprises ou des entités importantes de pays francophones,
choisissant l'anglo-américain pour qualifier et vanter leurs productions,
originales et de qualité. Elles abondent ainsi l'argument connu "la
langue internationale, c'est l'anglais, que ça nous plaise ou non".
- Nous rendrons publics le courrier
envoyé à des parlementaires, leur demandant de recevoir nos délégations, afin
de les sensibiliser à la nécessité d'action législatives de survies. Ce courrier
sera rédigs en deux langues : l'une en français classique ; l'autre en sabir franglais
contemporain, soit truffé de tournures (pseudo) anglo-américaines.
- Nous rendrons publics les échanges
épistolaires avec les responsables des principaux médias – écrits ou
audio-visuels – vecteurs de l'anglicisation outrancière de notre langue.
- Nous communiquerons sur le développement de
campagnes, déjà entamées, consistant à apposer des affichettes, par exemple "Halte
à la colonisation par la langue anglo-américaine", sur des supports de
communications illicites.
Date envisagée pour les présentations à la presse :
octobre 2018. Déclenchement des contacts et rédaction des courriers : à partir
de mi-mai.
L'efficacité de
cette opération tiendra à la diversité et la pugnacité des actions lancées.
Bien entendu la stratégie retenue peut encore s'étoffer ou recevoir des
modifications.
MERCI DE BIEN VOULOIR NOUS RENVOYER PAR
COURRIEL CE QUESTIONNAIRE AVANT LE 31 MAI 2018
Si vous acceptez de participer à faire vivre le collectif LANGUE
FRANÇAISE, merci de nous communiquer les quelques renseignements ci-après.
Si vous ne l'êtes pas encore, acceptez-vous de devenir membre de notre
collectif ?
Dans l'affirmative, ou si vous avez déjà rejoint le collectif :
Vos prénom, nom et téléphone
Votre pays d'origine
Votre lieu de résidence actuel
Vos compétences, centres d'intérêt, profession etc. dans la mesure où ils
trouveraient à s'exercer lors des opérations du collectif (Par exemple notions
de droit, talent d'écriture, liens avec des parlementaires, avec des
journalistes etc.).
Vos apports seraient évidemment fonction de vos disponibilités.
Acceptez-vous participer à l'animation directe du collectif ? (Le plus
souvent faite via courriel).
Les adhérents au collectif seront prochainement invités à faire part de
leurs remarques, critiques et suggestions à propos de l' "opération
survie" décrite.